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Le Musée vient d’acquérir un très rare dessin original de Jacques Rigaud représentant le château et une partie du village de Meudon vers 1730.
Il est particulièrement intéressant de voir que ce dessin est inversé, dessiné « en miroir » par rapport à la réalité, pour pouvoir être ensuite gravé et imprimé fidèlement.
Jacques Rigaud ayant réalisé le dessin spécifiquement pour l’éditer dans son fameux recueil, Les Maisons Royales de France (1730-1750), ce n’est guère étonnant mais c’est assez intéressant pour être souligné, tous les dessinateurs n’ayant pas eu ce soin et des inversions sont fréquentes pour les estampes d’autres artistes.
On reconnait aisément plusieurs lieux emblématiques de Meudon : son église paroissiale, Saint-Martin, au centre ; le quartier des maisons villageoises, où se situe encore le musée de Meudon ; les deux châteaux (Château-vieux et Château-neuf) ainsi que leurs impressionnantes terrasses. Sont également rendues avec de très beaux lavis, les différentes ambiances du village de Meudon : jardins à la française des châteaux, champs cultivés, jardins privés des demeures bourgeoises de moindre envergure mais tout à fait identifiables, forêt etc. Au premier plan, une scène champêtre, côtoie une scène de chasse. En plus de rendre avec précisions l’état architectural du site des châteaux de Meudon, le dessin est un beau témoignage de la vie meudonnaise des années 1730.
Le musée possède un fonds important d’estampes (près de 300 œuvres, souvent en plusieurs exemplaires) liées aux Châteaux des Domaines de Meudon et de Bellevue des XVIIe et XVIIIe siècle dont une quarantaine de Jacques Rigaud. Il s’agit généralement de tirages anciens, parfois en couleurs, mais nous ne possédions aucun dessin orignal de cet artiste si important dans la diffusion de l’iconographie des demeures royales. C’est donc une très belle acquisition pour le musée d’art et d’histoire qui la mettra en valeur dans ses salles historiques début 2025.
Voyageur et autodidacte, Léon Germain Pelouse fait ses débuts au Salon en 1865 et reçoit une médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1889. Coloriste, ses paysages de région parisienne, de Bretagne et de Normandie prennent les accents naturalistes des années 1860. Parfois adepte des touches pures, il reste malgré tout attaché à la réalité du motif.
Cette toile qui représente le Bas-Meudon a été peinte sur l’Île Seguin, d’où l’on aperçoit la rive gauche de la Seine. Le petit immeuble est l’ancien hôtel du funiculaire et en haut de la colline on aperçoit la masse du grand hôtel de Bellevue construit vers 1885.
Cette œuvre a été présentée dans l’exposition Évasion, la peinture de paysage sort des réserves du 10 septembre 2022 au 8 janvier 2023.
EXCEPTIONNEL !
Un tableau de Paul Gauguin à découvrir au musée pour quelques mois.
Paul Gauguin a 26 ans lorsqu’il réalise ce délicat paysage, Clairière II, représentant sans doute une clairière de Saint-Cloud. Il travaille alors en tant que courtier et ne peint qu’occasionnellement. Son admiration pour Camille Corot (1796-1875) et les peintres de l’école de Barbizon transparait dans cette toile : la composition de paysage reste classique mais la vibration de la touche lumineuse et la présence de petits personnages rythment la composition. Cette œuvre fait partie d’une série réalisée à la même époque traitant des paysages de l’Ile de France.
Paul Gauguin – 1848, Paris – 1903, Atuona (îles Marquises)
Clairière II – 1874, huile sur toile
Ce prêt, d’un collectionneur privé, trouve sa place dans la salle consacrée aux peintres de l’École Barbizon dans l’exposition permanente du musée.
Le tableau L’abjuration d’Henri IV à la basilique de Saint-Denis le dimanche 25 juillet 1593, attribué à Nicolas Baullery a rejoint le musée après cinq mois passés à quelques kilomètres de Meudon aux Invalides, Musée de l’Armée à l’occasion de la formidable exposition La haine des clans, Guerres de Religion 1559-1610.
Le musée de l’Armée a décidé de s’emparer de ce contexte historique et politique pour mettre en lumière l’histoire, très chargée, des guerres de Religion, et des clans qui les composent.
Le tableau L’abjuration d’Henri IV à la basilique de Saint-Denis conservé au musée d’art et d’histoire de Meudon a sans doute été réalisé à la demande de la famille de Guise, propriétaire du Château de Meudon entre 1552 et 1654. Il s’agit du seul exemple conservé en peinture de ce fait historique majeur. En renonçant au protestantisme en 1593, Henri IV accède au trône de France, dont il est le légitime héritier, et apaise le pays, meurtri par quarante ans de terribles guerres de religion.
Retour de l’œuvre de Jean Le Moal (1909-2007)
Sans titre, 1978, huile sur toile
Jean Le Moal appartient à cette génération d’artistes qui quittent l’influence cubiste pour se tourner, après la Seconde guerre mondiale, vers une non-figuration. Ils surent la teinter de sensibilité en y gardant toujours présentes la Nature et l’émotion.
Cette œuvre est contemporaine à l’épanouissement du travail de Jean le Moal dans le domaine du vitrail. A Besançon, à Saint-Malo ou à Nantes, il met en œuvre d’immenses verrières où resplendissent la couleur et la lumière.
L’œuvre magnifiquement restaurée, qui a quitté les cimaises du musée durant 3 mois, a retrouvé sa place dans la salle dédiée à Jean Le Moal et Juana Muller.
Campagne de dons pour la restauration de l’Adoration des Mages
Les étudiants de Sciences Pô se mobilisent pour le patrimoine meudonnais
Nous sommes deux étudiants de Sciences Pô Paris qui participons à la campagne du « Plus Grand Musée de France », menée par la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français. Nous cherchons ainsi à récolter les fonds nécessaires à la restauration d’œuvres du patrimoine culturel local et de les faire connaître du grand public.
Cette année, cette campagne nous a conduit dans la ville de Meudon où nous nous mobilisons, en partenariat avec la mairie, pour le tableau L’Adoration des Mages d’Edouard Alexandre Odier. Œuvre classée au titre des monuments historiques, ce tableau est intimement lié à l’histoire de Meudon puisqu’il a été offert par le peintre à la paroisse Saint-Martin en 1840. Représentant une célèbre scène de la Bible, nous pouvons y observer les Rois mages visitant Jésus et célébrant sa naissance. Si cette scène était un thème de prédilection pour Odier, l’ancien tableau de l’église Saint-Martin en est l’une des plus belles représentations.
Décroché suite à des travaux, abimé par le temps et aujourd’hui conservé au musée de Meudon, ce chef d’œuvre du XIXe siècle a aujourd’hui besoin de vous ! Une restauration est nécessaire pour lui rendre son éclat !
Ces dons sont déductibles des impôts, réduction d’impôt sur le revenu de 66% du montant du don.
Cette gouache de Sophie Taeuber-Arp : Quatre plans irréguliers et éléments courbes, datée de 1939, était découvrir à l’occasion de l’exposition « Sophie Taeuber-Arp, plastique, multiple, unique » à voir à la Fondation Arp en 2023.
A l’occasion des quatre-vingt ans de la mort de Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), la Fondation Arp rend hommage à cette pionnière de l’Avant-garde, à travers une exposition mettant en lumière l’étendue de son travail dans de multiples champs de la création au sein même de la maison-atelier qu’elle dessina, qui fut pour elle et pour Jean Arp leur foyer de création, cadre d’une foisonnante production.
Le parcours de cette exposition, jalonné de près d’une centaine d’oeuvres et de documents issus de la collection de la Fondation, témoigne de la diversité des formes artistiques développées par l’artiste, pionnière du dadaïsme et de l’art concret : peinture, architecture, arts graphiques, sculpture, arts textiles et appliqués, travail éditorial ainsi que travail en commun avec Jean Arp… Des oeuvres essentielles ont bénéficié de restaurations pour l’occasion, des archives inédites sont présentées pour la première fois, afin d’offrir aux visiteurs une vision complète et originale de Sophie Taeuber-Arp, à la fois dans son talent artistique ainsi que dans l’intimité de la femme qu’elle était.