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L’exposition a mis en lumière le talent du paysagiste francilien Constant Pape, dont la vie fut dévouée à capturer les paysages de l’ouest parisien à l’aube du XXe siècle. Inspiré par l’École de Barbizon et les Impressionnistes, Pape nous livre une vision authentique de la banlieue, entre clairières boisées, carrières pittoresques et scènes champêtres.
Après une première exposition présentée au Musée Français de la Carte à Jouer à Issy-les-Moulineaux au printemps 2024, l’exposition s’est prolongée à Meudon avec une sélection d’œuvres différentes.
Né à Meudon en 1865, Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l’École de Barbizon comme Louis Français, l’ami et protecteur des Impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage. Un séjour à Auvers-sur-Oise l’amène à s’intéresser aux motifs chers aux Impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions au larges ciels et de petites pochades prises sur le vif où il étudie les effets de la lumière sur l’eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot.
Ses vues de l’ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914 puis en 1920. Il complète ses revenus en travaillant pour les grands chantiers de décor de mairies de banlieue (Villemomble, Noisy-le-Sec, Clamart, Fresnes, Vanves).
Le parcours de l’exposition
L’exposition a présenté 75 œuvres de Constant Pape et une dizaine de ses « maîtres » ou plutôt des peintres auxquels il se réfère (Corot, Jongkind, Guillemet, Pelouse, Trouillebert, Monet). Son travail pour les décors des Mairies d’Ile-de-France est évoqué à travers de ravissantes esquisses prêtées par la ville de Vanves.
L’exposition a mis particulièrement en avant un bel ensemble de près de quarante paysages des années 1900 peints sur panonceaux de bois dont la fraîcheur et la vivacité nous touchent encore fortement. Des recherches récentes, permises par le travail des descendants des marchands de couleurs Blanchet, permettent d’en préciser les modalités d’exécution.
Les œuvres de moyens et grands formats ne sont pas oubliées dont le très beau tableau Les Moulineaux (Meudon) de l’Hôtel de Ville de Vanves qui est exposé pour la première fois au grand public. Les visiteurs ont également pu découvrir des œuvres de moyens formats, essentiellement des paysages des Hauts-de-Seine (Meudon, Clamart, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt), entre boucles de la Seine et forêt où la figure humaine est toujours présente. Quand il développe des compositions avec plus de personnages, Constant Pape choisit généralement de représenter l’atmosphère joyeuses des guinguettes et fêtes du début du XXe siècle.
Un catalogue coédité avec le musée de la carte à jouer d’Issy-les-Moulineaux est disponible à la boutique du musée.
L’exposition a présenté un panorama de la sculpture en France entre 1949 et 1978 grâce à la collection personnelle de Denys Chevalier (1921-1978), critique d’art et président du Salon de la Jeune Sculpture. Son épouse, Eva Chevalier, vient de donner au musée d’art et d’histoire de Meudon 142 œuvres représentatives de ces années charnières.
L’exposition met en avant le Salon de la Jeune Sculpture, de 1949, date de sa création, à 1978, date de la mort de Denys Chevalier, son président fondateur. Elle a présenté un aperçu des trente éditions annuelles du Salon, qui ont eu lieu dans les parcs et jardins parisiens, accueillant les œuvres de près de 1500 exposants. Elle interroge le parcours de Denys Chevalier, critique d’art, ainsi que les ambitions du Salon : rendre visible la sculpture, encourager sa rencontre avec le public, et exposer un panorama des diverses tendances esthétiques du temps.
Un catalogue d’exposition rédigé par Mathilde Desvages aux éditions Mare et Martin est vendu à la boutique du musée.
L’exposition a retracé trois siècles d’histoire de l’éducation à travers des exemples tirés de la riche histoire meudonnaise. De la prestigieuse « école des rois », voulue par Napoléon pour son fils au château de Meudon à la mise en place de l’école obligatoire, le parcours vous amène à comprendre les grands enjeux éducatifs français.
Tout d’abord, elle a exploré les « petites écoles » de l’Ancien Régime avec une touche d’humour, illustrant les conditions éducatives du XVe au XVIIIe siècle, où les élèves évoluaient dans des locaux insalubres et les professeurs étaient fréquemment débordés.
Ensuite, l’exposition s’est penché sur la noblesse et les innovations pédagogiques, en mettant en lumière l’éducation du Grand Dauphin, avec Bossuet comme précepteur, célèbre auteur d’ouvrages pédagogiques. Les devoirs corrigés du Grand Dauphin offrent un aperçu et un témoignage précieux de cet enseignement.
Plus tard, Napoléon tente d’établir une « école des rois » moderne à Meudon, destinée à son fils et à ses cousins, appelés à régner sur l’Europe.
L’exposition a abordé également l’école mutuelle, une méthode novatrice adoptée au début du XIXe siècle en réponse aux besoins de formation liés à la Révolution industrielle. Deux écoles mutuelles, inspirées du modèle anglais, sont construites à Meudon dans les années 1820, permettant à un seul instituteur d’instruire simultanément jusqu’à 100 enfants, assisté par des moniteurs-élèves.
La période de 1830-1880 est marquée par des progrès notables dans le domaine de l’éducation, tout en relevant des défis persistants, notamment des disparités régionales et sociales. La croissance démographique de Meudon nécessite la création de nouvelles écoles, tandis que l’enseignement privé religieux prend de l’ampleur et accueille de nombreux élèves, tant filles que garçons.
L’exposition a ensuite abordé les lois Ferry de 1881-1882, qui représentent un tournant majeur en instaurant l’école publique gratuite et laïque, ainsi que l’enseignement primaire obligatoire. Cette époque se caractérise par la construction d’impressionnantes écoles républicaines en briques rouges à Meudon, devenant des éléments emblématiques du paysage urbain.
Enfin, l’exposition a aussi proposé cinq focus contemporains sur des thématiques telles que les établissements pour les plus jeunes, le sport scolaire, l’égalité entre les filles et les garçons à l’école, l’égalité sociale et l’importance des études secondaires, ainsi que les activités de loisirs et les colonies de vacances. Des vidéos recueillent les témoignages d’acteurs du monde de l’éducation, notamment des enseignants, des membres de l’inspection académique, des élus et des animateurs en ALSH, contribuant à une réflexion actuelle sur l’éducation.
Pour illustrer cette histoire de l’éducation, l’exposition a présenté une salle de classe reconstituée, typique des années 1900, offrant un aperçu concret de cette période charnière de l’histoire éducative.
Exposition réalisée en partenariat avec le Musée national de l’Éducation et le Musée de l’école publique du 92.
Après trois siècles d’oubli, le musée d’art et d’histoire propose de découvrir l’incroyable histoire de vingt ans de redécouverte par l’Association pour la Restauration du Réseau hydraulique de Meudon (ARHYME) d’un ouvrage d’art d’exception : l’immense réseau hydraulique du Domaine de Meudon. Composé d’aqueducs, de rigoles, de réservoirs et de moulins, cet ingénieux système construit en seulement 3 ans (1680-1682) permettait la mise en eau des fontaines et jets d’eau, splendeurs des jardins à la française au Grand Siècle.
Le marquis de Louvois, alors ministre de Louis XIV, achète le château de Meudon en 1679. Il confie l’aménagement des jardins à André Le Nôtre et fait construire le réseau hydraulique. La mode est au jardin paysager dit « à la française », grandiose et théâtral, où l’eau sous toutes ses formes joue un rôle majeur pour rythmer le spectacle naturel.
Le Domaine de Meudon est un site complexe : nombreux niveaux, alimentation uniquement par l’eau de pluie, multitude de terrasses et jardins hauts rendent la tâche difficile. C’est grâce aux talents des fontainiers qui ont mis au point pour Versailles de nouvelles techniques que les jets d’eau montent pour l’une des premières fois à grande hauteur (plus de 20 m), provoquant surprise et émerveillement du public.
Véritables monuments d’eau, organisés en lances, jets, bouillons, cascades et nappes, ces jeux d’eau rivalisent de beauté et sont autant de prouesses techniques convoitées du monde entier.
Un ensemble d’estampes, de rares dessins aquarellés, de magnifiques plans du XVIIe siècle, ainsi que les éléments techniques des réseaux hydrauliques de Versailles et Meudon mis au jour a aussi été proposé aux visiteurs. Des maquettes fonctionnelles inédites restituaient les fameux moulins hydrauliques de Meudon décrits minutieusement dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Des photographies contemporaines ont complété cette présentation du réseau aujourd’hui et la complexité de son entretien.
Le Musée d’art et d’histoire de Meudon a proposé une exposition dédiée à la peinture de paysage. Issue de sa riche collection sortie exceptionnellement des réserves, cette exposition a retracé plus d’un siècle d’histoire du paysage (1830-1950) à travers une cinquantaine d’œuvres : peintures, estampes et dessins. Des grands peintres paysagistes (Huet, Daubigny, Guillaumin, Lhote) aux petits maîtres du XIXe siècle (Tauzin, Pape), l’exposition Évasion : la peinture de paysage sort des réserves a dressé un subtil panorama de la représentation de la nature au fil des siècles, de la plus classique à la plus abstraite.
Cette collection de peinture de paysage a été constituée au fil des années grâce à des dons, des legs ou des achats. Historiquement liée à la création du musée en 1974 lorsque que les Amis de Meudon donne à la Ville leurs collections, précieux témoignages de l’évolution urbaine, la peinture de paysage s’est imposée comme un axe fort des collections du musée. En 2007, une très belle donation de grands maîtres paysagistes vient enrichir le fonds. Complétée par des dépôts de musées et des acquisitions récentes, cette collection représente aujourd’hui près de 400 œuvres, de la fin de XVIIIe siècle aux années 1980.
L’exposition s’est appuyé sur des œuvres rarement présentées au public du fait de la fragilité des médiums qui les composent (aquarelle, dessin, eau-forte…).
Le musée d’art et d’histoire de Meudon vous a proposé une exposition inédite dédiée à Maria Papa Rostkowska (1923-2008), sculptrice de la Nouvelle École de Paris. Le travail de cette artiste d’origine polonaise, de nationalité italienne mais résolument française de cœur, bénéficiera d’une première rétrospective en Ile-de-France au musée d’art et d’histoire de Meudon. Les œuvres de Maria Papa Rostkowska trouveront un écho avec celles de ses amis, peintres et sculpteurs (Jean Arp, Émile Gilioli et Marino Marini), qu’elle a côtoyés tout au long de sa carrière.
L’exposition Maria Papa Rostkowska et ses affinités artistiques – Jean Arp, Émile Gilioli, Marino Marini met également en lumière les correspondances plastiques entre ses sculptures, véritables fils conducteurs de cette présentation, et les dessins, collages et lithographies de Jean Arp (1886-1966), Émile Gilioli (1911-1977) et Marino Marini (1901- 1980). Ces quatre artistes, ayant tous autant pratiqué la sculpture que les arts graphiques sont réunis au musée au sein d’un parcours intime. Affinités, amitiés, voire
« mariages artistiques », chaque lien qui unit Maria Papa Rostkowska à ces artistes est unique. La vie artistique parisienne et italienne de la sculptrice est jalonnée de rencontres mais celles-là sont scellées dans le marbre, son matériau de prédilection.
Catalogue : 15 €.
Le musée d’Art et d’Histoire de Meudon a consacré une exposition inédite dédiée à l’œuvre du peintre américain post-impressionniste Frank Boggs (Springfield, 1855 – Meudon, 1926) qui vécut à Meudon à la fin de sa vie.
A travers une soixantaine d’œuvres, l’exposition Frank Boggs, en marge de l’impressionnisme a été une invitation à découvrir l’univers de l’artiste américain Frank Boggs, qui, arrivé à Paris en 1875, fut un témoin privilégié de son temps. Regroupant peintures, gravures, aquarelles et dessins issus de la collection du musée, de prêts d’institutions et de particuliers, cette première rétrospective de l’œuvre de Frank Boggs embarque le visiteur dans un voyage singulier, à la découverte de cet artiste à la palette lumineuse.
Reconnu de son vivant, célébré tant à Paris qu’à New York, Frank Boggs occupe une place originale dans la peinture de la fin XIXe siècle, début du XXe siècle par le choix des sujets traités et la sensibilité artistique qui transparaît dans ses œuvres.
Catalogue : 15 €.
L’exposition a retracé l’histoire des grandes institutions scientifiques installées sur la ville de Meudon : Observatoire de Paris-PSL, ONERA, CNRS et Hangar Y.
Ces institutions, présentes, pour certaines, sur le territoire depuis plus de 200 ans continuent de rayonner de nos jours.
Catalogue : 15 €.
Richard Wagner (1813-1883) a écrit à Meudon son célèbre opéra « Le vaisseau fantôme ». Cette exposition-dossier met en avant cette œuvre majeure et retrace le parcours meudonnais du compositeur.
Des représentations classiques à la culture populaire (films, bande dessinées.), découvrez un parcours accessible à tous pour une découverte de l’œuvre de Wagner.
Les expositions-dossiers sont des expositions de plus petit format, centrées sur l’histoire locale, et réalisées à partir des collections du Musée d’art et d’histoire.
Andràs Beck (1911–1985) est un sculpteur d’origine hongroise qui a rejoint la France en 1956. Artiste engagé, ses sculptures, figuratives ou abstraites, témoignent de l’attention passionnée qu’il portait à ses contemporains, partageant leurs peines et leurs joies, leur désespoir et leurs attentes. Un nombre très important de ses œuvres a été donné au Musée d’art et d’histoire de Meudon en 1993 par sa veuve. Parmi ce fonds de plus de 200 sculptures et 400 dessins, nous vous présentons une sélection s’intégrant parfaitement avec les collections permanentes de l’art du XXe siècle du musée.
Née en 1936, Anna Stein débute sa carrière en Hongrie avant de rejoindre la France en 1957. Peintre et sculptrice, son œuvre foisonnante, son approche sensible de la matière, s’étend sur près de 60 ans de création artistique. Son œuvre est ouverte sur l’histoire et la poésie, sur le mythe, le récit et l’émotion, sur le mémoire et l’instinct. Aussi reconnaît-elle que l’histoire de la peinture se confond, avec sa propre histoire, de laquelle ne pouvait éclore qu’une œuvre unique, marquée des fortes empreintes du passé. Le mystère, la joie, le drame, l’attente, l’espoir et la matière picturale sont consubstantiels. (Lydia Harambourg – 1999).
Cette exposition a permis de découvrir une collection inédite d’une cinquantaine de tableaux de paysages français. L’exposition a retracé l’évolution de la représentation du paysage tout au long du XIXe siècle, à travers les œuvres de peintres célèbres, tels Eugène Boudin, Théodore Rousseau, Camille Corot, Gustave Doré, Odilon Redon, Maurice Denis ou encore Georges Braque.
Cet ensemble de tableaux de paysages a été réuni par un collectionneur passionné, par suite de la découverte qu’il a faite des tableaux de la collection de Christian Grellety Bosviel, donnés à la Ville de Meudon en 2006, et exposés depuis au sein du musée.
La collection particulière présentée offre ainsi un riche panorama de l’évolution du paysage français de la Restauration à l’aube du XXe siècle. Le néo-classicisme est évoqué à travers une œuvre éblouissante d’Achille Etna Michallon, lauréat du Prix de Rome en 1817, Vue du Mont St-Michel. Théodore Rousseau constitue le chantre de l’école de Barbizon, et se plait à décrire la nature telle qu’elle est, comme dans l’œuvre Chênes et châtaigniers.
Des peintres comme Prieur, Dupré ou Harpignies le suivent dans cette quête des teintes fidèlement retranscrites. Puis suivent Corot, qu’on ne présente plus, ou Eugène Boudin, le « roi des ciels », ainsi que Johan Barthold Jongkind, l’un des modèles de Claude Monet. Après le triomphe de l’impressionnisme, les paysages évoluent vers plus de spiritualité, avec les nabis et les symbolistes, comme Maurice Denis ou Odilon Redon, ou vers plus d’intimité suivant le goût cher à Edouard Vuillard. Enfin, une exceptionnelle peinture de jeunesse de Georges Braque, réalisée quand il avait seulement 18 ans, achève le parcours pictural, tout en annonçant le modernisme à venir.
Exposition réalisée en partenariat avec l’Association des Amis du Paysage Français.
Catalogue : 15 €.